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L'Envol

by Ivan Tirtiaux

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1.
Charlatan 03:33
On fête le printemps Dans les appartements fermés Les gouttières visent à côté Tapis au fond des divans A défaut d’herbe sous les pieds La hollandaise sèche les gosiers Et Vive le vin blanc ! Dis-je honorant la tradition Ça s’arrose la verte saison Voyons si un autre verre contrecarre Le temps qui s’écoule Déjà deux semaines qu’on se saoule au St-Médard Et à l’eau de pluie Printemps tu n’es qu’un sombre charlatan Comme tu te défiles Par dessus les tuiles tu nous le sers encore longtemps Ton sirop de grenouille ?
2.
Je me brûle les ailes à des femmes trop belles Je me brûle les ailes à des femmes trop belles Complices, elles m’allument d’une mèche rebelle Si les anges me démangent, le Démon tient la chandelle L'une cherche un mari, l'autre mange ses amants L'une cherche un mari, l'autre mange ses amants Pour le reste, une étoile ajoute à mon tourment, D'un haussement d'épaules, elle se refuse tout simplement Dans le creux de ta nuque, je laisse mon odeur Dans le creux de ta nuque, je laisse mon odeur J'y souffle des secrets, des rires et des peurs Puis un jour je m'éveille, touché d'une flèche en plein coeur
3.
Présage 05:08
Viens dans mon mirage Dans ma galerie De rosiers sauvages Au-dessus des débris Quel heureux présage Ce bel amour qui Nous montre son visage D'ange épanoui Enfin, je l'espère Le vin et les langues Retrouvent leur goût On courbe les angles L'air se fait plus doux Enfin, je l'espère Sens-tu la promesse D'un climat nouveau? Comme une caresse D'astre sur la peau Enfin, je l'espère La fonte des glaces Sculpte le printemps Sous nos carapaces Et depuis la mousse Partout l'on entend Les arbres qui poussent Dans les herbes sèches Nous irons boire à L'amour et l'eau fraîche Que l'on trouvera Enfin, je l'espère A moins que revienne L'ordre des saisons Les pluies diluviennes Nous épargneront Enfin, je l'espère
4.
Tourneville 04:09
Un rien me débauche, j'allais à gauche mais louche vers la droite Où que j'aille déraille mon gouvernail, soit Tiens je n'avais pas fait le lien, j'ai bien connu ce quartier À cette table, je buvais mon café Où vont mes jambes? Elles me promènent dans ces rues de Paname Où l'on se serrait foulant le macadam La vieille crémière en face du cimetière vit-elle encore depuis le temps Que tu vis à Ménilmontant ? Tourneville, chamboulevard, rien ne valse comme avant Sûr c'est pas la lambada, juste une danse lambda Dont j'ai oublié les pas Ces pas hésitants, si je tourne pile à cet instant, Où me mènent-ils? Plus près de Ménilmontant Tourneville, chamboulevard, rien ne valse comme avant Mais voilà qu'il pleut des gouttes salées, morbleu que cet abri m'est familier Je suis un lion dans ta cage d'escalier Devant le cerceau brûlant de ta porte j'encaisse sur les flancs un coup de fouet Ce n'est pas moi mais un autre qui t'attend
5.
Comme le grand faisceau d’un phare dans la nuit Les rayons du soleil balayent la planète Et sur les continents, chaque petit pays Attend bien sagement son tour d’être à la fête C’est d’abord le Japon qui s’étire en premier Et réveille à son tour la Corée et la Chine Tous ces petits enfants ouvrent des yeux bridés Devant l’or attendri qui berce les collines Les rayons du soleil n’ont jamais de frontières La course du soleil n’a jamais de répit La marche du soleil berce le planisphère Comme le grand faisceau d’un phare dans la nuit On sent l’odeur du thé qui fume à Calcutta On entend murmurer la fièvre de la ville Des vierges aux pieds nus se baignent dans leurs draps Et le ciel devient bleu sur le croissant fertile La lumière envahit les portes de l’Afrique L’eau du Nil fait briller le ventre des poissons Les moines d’Italie entonnent des cantiques La course du soleil n’a pas de religion Les rayons du soleil n’ont jamais de frontières La course du soleil n’a jamais de répit La marche du soleil berce le planisphère Comme le grand faisceau d’un phare dans la nuit Il est certains oiseaux qui chantent en allemand Et d’autres qui s’envolent aux tours de Carcassonne Mais déjà le grand feu allume l’océan Et dépose en passant un baiser à Lisbonne Les rochers du Brésil deviennent des joyaux Et la grande forêt se teinte d’encre rose New-York éteint sa nuit et ouvre la radio Montréal se régale aux rayons qui l’arrosent Les rayons du soleil n’ont jamais de frontières La course du soleil n’a jamais de répit La marche du soleil berce le planisphère Comme le grand faisceau d’un phare dans la nuit
6.
La dure vie que l'on mène la folle existence ici bas De semaine en semaine c'est toujours le même combat Une idée me tourmente tous les matins vers midi En recomptant les fentes du plafond du fond de mon lit Je me dis Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain? Quelle déplorable manie pensez-vous mais loin de là Je suis pour l'économie je vis au rythme des Chinois D'ailleurs sans pousser le bouchon sans me vanter je dirais mieux Qu'à l'heure où ils se couchent ben moi je fais comme eux C'est vrai ça Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain? Depuis le siècle des machines dans les transports tout agglutinés De pauvres humains se piétinent et procrastinent les grasses matinées Avec la crise du pétrole ils n'ont pas fini de morfler Plus j'y pense plus je me console dans les bras de Morphée Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain? De mes parents j'ai hérité notamment de cet adage Qui dit Cent fois sur le métier tu dois remettre ton ouvrage Cent fois si tel est leur souhait moi cette phrase m'empoisonne Mon ouvrage je le remets bon sang demain je leur pardonne Oui mais Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain? On ne le dit jamais assez il faut respecter la nature Sens tu la mienne se dresser pour toi sublime créature ? Ne me fais pas croire que tu dors fais-moi visiter ton jardin Le repos du guerrier d'accord mais pas celui du gourdin Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain? Oh je sais ce que vous vous dites C'est un poète un rêveur un bohémien Mais je fais partie de l'élite c'est bien moi l'émérite auteur de ce refrain Et puis combien de nuit blanches de pages blanches noircies pour pas un rond ? Tous les jours même le dimanche je chante à la sueur de mon front Pourquoi remettre à demain? Pourquoi remettre à demain?
7.
Les océans 03:47
Des pensées me submergent De bavardages insignifiants Toujours le même Où erré-je? C’est ennuyant Dois-je longer la berge Ou traverser les océans ? Tandis que je gamberge C’est le néant Le long du chemin que j’arpente Les haltes sont plus éprouvantes Car ne sachant pas où je vais J’ai toujours peur d’être arrivé Tant d’illusions me bercent Au point que le cas échéant J’envisage de faire ce Pas de géant Pour parcourir la Perse Ou bien la Nouvelle-Orléans Je longe ou je traverse les océans ? Le long du chemin que j’arpente Les haltes sont plus éprouvantes Car ne sachant pas ou je vais J’ai toujours peur d’être arrivé
8.
Ta tristesse 04:05
Elle te restera toujours fidèle Dès que le temps tourne à l’orage Elle marche dans ton sillage Et t’abrite sous son aile Elle vient chez toi sans qu’on l’appelle Elle a déposé ses bagages Ses valises sur ton rivage Et dans ton ciel C’est un tableau couleur de pluie C’est un miroir qui vient de loin C’est un portrait du fond des nuits Elle s’est levée de bon matin Elle est venue sans faire de bruit Elle a déjà saisi ta main Elle est arrivée, ta tristesse Pour te prendre dans ses bras Comme un petit enfant qu’on berce Elle est arrivée ta tristesse Tout est dit, rien n’y fera Ferme les yeux, reste chez toi Elle peut entrer sans frapper, pour elle Toutes tes portes vont s’ouvrir Tu voudras la retenir Bien au chaud dans tes dentelles Parmi tes fleurs, elle est mortelle Avec ses allures de fakir Et si tu voulais t’enfuir Te faire la belle, elle Te noierait dans ses sanglots Te ferait mille caresses Elle sait que tu l'as dans la peau Elle te dira que rien ne presse Refermera les rideaux Jalouse comme une maîtresse Elle est arrivée, ta tristesse Pour te prendre dans ses bras Comme un petit enfant qu’on berce Elle est arrivée ta tristesse Tout est dit, rien n’y fera Ferme les yeux, reste chez toi
9.
Il suffit d'une chute pour connaître l'envol Assez tergiversé assez toisé le vide loin du sol Quand les branches plient comme des roseaux De leur longue ramure décollent les oiseaux Nous ne sommes que des graines d'arbres Qu'un coup de vent détache par mégarde Au fond d'une vallée il ne tient qu'à un fil De se laisser aller se laisser dévaler ou au coeur d'une ville Si c'est là que te mène la brise dans ton dos Que ton âme sereine y trouve son berceau Nous ne sommes que des graines d'arbres Qu'un coup de vent détourne par mégarde Je ne suis qu'une graine d'arbre Toi tu n'es qu'une graine d'arbre Nous entrons dans le tourbillon Le vent te souffle vers le large Moi, dans l'épouvantable poumon Je me débats, je me délabre A quoi bon ? L'un de nous flotte à reculons Un jour on recommencera Une nuit on bourgeonnera Attendant que le vent se lève Les rêves un peu à l'étroit Déborderont comme la sève Qui perle au bout de nos doigts Un jour on sèmera D'autres graines d'arbres Il suffit d'une chute pour connaître l'envol Assez tergiversé assez toisé le vide loin du sol Quand les branches plient comme des roseaux De leur longue ramure décollent les oiseaux
10.
Berceuse 03:29
Dors, dors, dors Môme que j'adore Laisse ce pauvre marchand vendre son sable d'or Dors, dors Nage vers d'autres ports Vers d'autres pierres et de l'autre côté de la mer Tes jouets éparpillés dans chaque maison Se foutent des grands et de qui a raison Tes paupières écarquillées comme des hublots Au coeur du naufrage, s'allument dans l'aurore Dors, dors, dors Range tes sémaphores Les peurs et les peines font des redresseurs de torts Dors, dors Sans ce goût amer L'amour divise pour mieux régner dans les chaumières Tes jouets éparpillés dans chaque maison Se foutent des grands et de qui a raison Tes paupières écarquillées comme des hublots Au bord du rivage, s'éteignent dans l'aurore
11.
La guitare 03:23
Oh la guitare, oh la guitare ! En sa gorge est mon cœur enclos Moi qui ne fus qu'un chien bâtard, je n'ai vécu que de sanglots La guitare ! Quand on aime et l'autre ne vous aime pas Qu'on fasse taire le poème ! Entendez-moi pleurer tout bas Sur la guitare, la guitare Oh la guitare, oh la guitare ! Elle fait nuit mieux que la nuit Les larmes sont mon seul nectar, tout le reste n'est que du bruit Oh la guitare pour le rêve, oh la guitare pour l'oubli Le verre à quoi la main le lève, à l'âge où l'on dort dans les lits Sans la guitare, la guitare Oh la guitare, ma guitare, il me la faut pour que je croie À ce triste air, à ce triste art qui m'aide à mieux porter ma croix Oh la guitare du calvaire, oh la guitare sans tes yeux Brûlez ma voix, brûlez mes vers ! Oh la guitare d'être vieux Guitare, guitare, guitare.

credits

released October 6, 2014

Music composed and produced by Ivan Tirtiaux.
Lyrics written by Ivan Tirtiaux except "La marche du soleil" and "Ta tristesse", lyrics by Polo Pierre Lamy, and also "La guitare" lyrics by Louis Aragon, from his poem "Oh, la guitare".
Arrangements by Ivan Tirtiaux except on "La guitare", string arrangements by Simon Thierrée.

Ivan Tirtiaux : vocals, guitars, banjo (1, 4, 7), cavaquinho, organ, piano (8), electric piano, fender rhodes, harmonium, footstomp, pandeiro, backing vocals.../ Raphaël Dumas : mandolin, banjo (2)/ Stephan Pougin : drums, percussions/ Manu Loriaux : electric bass/ Matthieu Vandenabeele (6): drums, percussions, clavinet/ Daniel Vincke (6): electric bass, nylon guitar, backing vocals / Eric Bribosia : piano (5, 7, 9)/ Benjamin Clément : pedal steel/Tom Manoury : tuba, jew's harp/ Catherine De Biasio : trombone/ David Picard : fluglehorn/ Quentin Manfroy : flute/ Grégoire Tirtiaux : baritone sax/ Christa Kiù Jérôme : backing vocals (1, 6)/ Claire Bourdet & Margaret Hermant : violin/ 
Pierre Heneaux : viola
/ Merryl Havard : cello/ Maria Palatine : harpe/ Paulinho Rocha : cuica (5)/ Céline Bernard : background soundscapes (5)

Recorded at Rubens Studio by Joël Grignard, at Sunny Side Inc Studio by Nicolas Lefèvre, in a cellar, an attic, a lounge, a kitchen, a loft, a Harp Center by Ivan Tirtiaux

Mixed with Jean Vanesse at the Greenhouse Studio
Mastered by Chab at Studio Translab

Cover picture by Alexis Gicart

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Ivan Tirtiaux City Of Brussels, Belgium

A childhood passed in the theatre amongst actors, musicians and craftsmen gave Ivan Tirtiaux his first taste of music. Sung in his deep, supple voice in his native french he has created a unique kind of ‘folk nouveau’ drawing equally on chanson française, folk, blues and latin music. ... more

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